Avez-vous remarqué ?

Lorsque une question commence par « Pourquoi », la première expression qui vient à la bouche c'est « Parce que ».

- Pourquoi nettoies-tu la table ?
- Parce qu'elle est sale.

- Pourquoi arroses-tu les plantes ?
- Parce qu'elles ont soif.

Comme s'il était explicite que la table ne supporte pas d'être sale ou les plantes d'avoir soif. Après tout, ce n'est qu'un état, qui pourrait bien rester... en l'état.
Le pourquoi est entendu comme « Pour quelle raison », « Pour quelle cause », « À cause de quoi ». Comme si la réponse ne devait être que la conséquence, comme si l'on se référait uniquement à la cause antérieure. Au passé.

Rarement, la réponse commence par « Pour que ». « Pour que la table soit propre. Pour qu'elles se nourrissent »[1]

Et pourtant. La cause (le passé) ne devrait pas être l'invocation systématique. La conséquence (le futur) ouvre beaucoup plus de perspective. D'avenir. D'à venir.

Alors, êtes-vous « Pourquoi, pour quelle raison ? » ou « Pour quoi, dans quel but ? » ?

Note

[1] Au passage, c'est une bonne occasion de s'exercer à l'utilisation du subjonctif. Et de son imparfait.