Quand le plan de redressement d'Airbus[1] a été annoncé, les syndicats ont été atterrés. Quand le plan Alcatel-Lucent a été rendu public, même réaction. Quand PSA annonce le sien, même accablement. Quand Orange fait de même, idem. Qaund LCL annonce des suppressions d'emploi à la pelle, même tollé.

Pendant ce temps, le nouveau gouvernement président consulte, réunit, confesse les organisations syndicales (de salariés et de patron, pour ne pas être accusé d'oublier quelqu'un), les organisations représentatives d'une partie de la société (parents d'élèves, par exemple) au grand jour, et avec force médiatisation. Pour que ça se voit bien.

Et pendant ce temps, le privé continue ses petites affaires en laissant les syndicats faire de l'opposition systématique. Pas bête.

On montre au grand jour qu'on négocie[2] alors que les syndicats n'ont pas eu leur mot à dire sur les différents plans de licenciement du privé.

Histoire d'aveugler l'opinion pour qu'elle puisse se dire que finalement, les syndicats, ils font toujours que de l'opposition systématique à toutes ces belles actions d'augmentation de compétitivité de fleurons de l'économie française. C'est pas la peine d'y adhérer. Ils ne servent à rien. Ils n'ont qu'à disparaître.

Et voilà comment, en agitant un chiffon rouge bleu devant les yeux ébahis de la populace esbaudie, on tue en silence les défenseurs des salariés.

Notes

[1] qui vient de voir passer un énorme bon de commande, tout comme la maison mère, tout deux provenant du même pays (qui a dit "Bizarre !" ?)

[2] enfin, qu'on explique comment éventuellement, un jour, si besoin, on va négocier