Notre futur-ex président à nous qu'on n'a plus pour cinq ans (au moins mais peut-être pas plus) a fait une déclaration le soir de sa défaite. On en trouve des bribes ici et [1]. Les éminents commentateurs[2] n'ont pas manqué de se précipiter pour analyser, disséquer, faire parler les silences, taire les évidences. Qu'elle n'a pas été ma surprise d'entendre de leur part des louanges sur ce discours, républicain, rassembleur : Quoi, il était capable de faire ça pendant cinq ans et c'est maintenant qu'il s'y résout ?

Hé, les mecs, vous redescendez sur terre, ou quoi ? Mais ré-écoutez le, relisez ! Ce discours marche à l'affectif, oui. Autocentré. Non seulement il est destiné à faire pleurer Margot[3] dans les chaumières mais il ne parle que de lui, de ce qu'il a fait, ou pas, de ses échecs. Rien sur les gens, sur le peuple, sur les Hommes. Sur la patrie, la nation, oui ; mais pas un brin d'humanisme, ni de chose publique[4].

Ou alors, je n'ai pas la fibre de commentateur politique.

PS : quant à prendre ses responsabilités, il y en a un qui les a prises il y a dix ans. Et il tient toujours sa promesse. Qui était plus clairement expliquée. Bin oui, faire des promesses parce que le sort ne nous obligera pas à les faire, c'est facile. Mais quand le sort s'en mêle...

Notes

[1] personne ne veut postuler pour être correcteur chez slate.fr ?

[2] dont certains que j'apprécie tout particulièrement : personne n'est parfait

[3] ça va Margot, pas trop secouée ?

[4] oui, tu sais, la Res Publica