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Je suis tombée dans la lecture numérique à cause de deux fourbes compères[1] et j'ai commencé à écumer les bons éditeurs et les bonnes librairies de ce domaine[2]. Je vais donc me fournir chez 7switch qui fournit des livres élevés sous la mère et dont certains sont garantis sans OGM, euh... DRM[3]. Et comme tout bon consommateur qui se respecte[4], j'ai cherché des ouvrages gratuits[5], plutôt des premiers tomes de séries SFFF. J'ai donc récupéré Les enfants du feu N°1, d'Anne Rossi, dont le résumé et l'extrait sont prometteurs.

Ce premier épisode est bien bâti, mettant en place les personnages principaux, le thème central (les Écailleux aux pouvoirs surnaturels, la magie), même si l'on a l'impression d'être jeté en pleine histoire commencée plus tôt. Ce premier tome m'a tellement ravie que j'ai acquis tous les autres épisodes de la série[6]. J'ai un peu déchanté à la lecture du deuxième épisode : il m'a semblé poussif, j'ai eu du mal à le finir, mais je l'avais, alors, autant le lire. Les suivants ont été littéralement dévorés !

Longtemps avant les Passeurs d'ombre, un dragon-soleil brillait dans le ciel. Les hommes régnaient alors sans partage sur la terre. À la lumière de l'astre reptilien, s'était épanouie une brillante civilisation. L'Empire étendait son aile armée sur d'immenses territoires, où il faisait régner la paix et la prospérité. Puis un jour, le dragon-soleil commença à perdre ses écailles. Chaque être humain touché par la chute de l'une d'elle se transformait en autre chose.

Ainsi commence la présentation du premier épisode. Le toucher de l'écaille confère aux êtres humains des pouvoirs magiques : vision des auras, maîtrise de la foudre, télépathie, métamorphismes en tout genre (et pas forcément des plus gentils), végétalisation en accéléré, etc. La société humaine « normale » rejette ces êtres augmentés qui s'exilent vers leur terre promise au delà des mers connues. Au cours de leur voyage maritime, à la manière d'Hercule, les parias doivent engager le combat avec divers monstres pour atteindre l'étape, j'allais dire le niveau, suivant : c'est ainsi qu'ils affrontent un léviathan, un tigre mangeur d'homme, des sirènes ensorcelantes (tautologie), des pirates, une licorne (pas gentille du tout). Sur chaque île qu'ils abordent au cours de leur périple, nos multiples héros découvrent un des leurs, fée, vampire ou métamorphe, qu'ils embarquent volontiers avec eux. Au long des sept (comme c'est bizarre...) épisodes, chacun consacré aux exploits d'un ou une écailleuses, on baigne dans la fantasy et la romance (puisque c'est dans cette catégorie que l'auteur classe sa série), romance qui unit à chaque fois des couples improbables, romance parfois torride...

C'est une histoire qui m'a fait passer un très bon moment, complètement déconnectée du réel, exactement ce dont j'avais besoin au moment de la lire : c'est un très beau conte pour enfant éternelle adolescente.

Notes

[1] @TheSFReader et Neil Jomunsi, bien sûr !

[2] Suivant fidèlement les conseils du lecteur fou : lui

[3] En revanche, pas encore réussi à dompter le moteur de recherche du nid :-(.

[4] Faut bien endosser ce rôle, de temps en temps, histoire de voir « comment ça fait ».

[5] Sérieusement, ce n'est pas une histoire de fric : je suis capable de claquer un bon paquet de fric dans chaque librairie dans laquelle je rentre. À chaque fois, ma carte bleue en sort toute ramollie d'avoir tant chauffé. Et si c'était une histoire de fric, je ne me serais pas abonnée au Projet Bradbury, poussée par le bec à oreille.

[6] Tu vois, ce n'est pas une histoire de littérature gratuite.