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Deuzeffe pose (toujours) des questions

Truismes et autres billevesées

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20/02/2015 22:49

Les fourmis : un paradoxe ?

Prends une fourmi — enfin, quand j'écris ça, c'est une façon de parler, une manière de dire — observe une fourmi, donc. Une colonie, une double file de fourmis, l'une dans un sens, l'autre dans un autre, dans la même direction : un bout de truc à grailler et une armée se dépêche vers le lieu de la pâture et s'en revient. Colonne montant à vide, colonne descendant à plein. Toujours plus, pour nourrir la cité, la développer, la faire évoluer. Toujours plus. Dans l'autre sens, elles ont toujours fait comme ça, elle se satisfont du présent.

Transpose ça à nous, grouillant sur un pâle point bleu. D'un côté, des injonctions d'aller lentement, de s'arrêter même, profiter de l'instant présent, sans passé, sans avenir. Juste se poser, se contenter. S'arrêter, pendant que la Terre défile sous nos pieds, reculer, involuer. D'un autre côté, le goût de l'exploration, la curiosité pour avancer, courir plus vite de la rotation de la planète, évoluer, s'élever. Toujours plus.

Plénitude versus manque, suffisance versus progression.

Les fourmis sont paradoxales. Bon, c'est pas l'tout, j'ai des pucerons à traire.

31/10/2013 21:16

Qui est violent ?

Je viens de rencontrer, fortuitement, la fille d'amis qui est en deuxième année de prépa. HEC. Après les banalités d'usage, je lui demande comment se passent ses années post-bac ; ce qu'elle me raconte me fait froid dans le dos :

  • la première année, elle a tout donné à ses études, bossé 20h/24, abandonné tout activité sociale, culturelle et sportive (équitation de haut niveau et piano en virtuose) ;
  • pendant cette première année, qu'elle a réussie avec brio, elle a eu un prof. de math. absolument génial, qui était imprégné de sa discipline comme moi je le suis de sueur après avoir jardiné. Elle avait aussi des listes de mots étrangers à apprendre par cœur[1], 4 ou 5 devoirs à rendre par semaine, des DS 3 ou 4 après-midi par semaine, des khôles, etc. : rien que du très courant ;
  • en deuxième année, elle bosse tout autant : le prof. de français fait des interro. surprises pour lesquelles elle obtient des notes catastrophiques parce qu'elle n'a pas la bonne méthode[2] et une fois qu'elle l'a trouvée[3], elle obtient la meilleure note de la classe[4];
  • en math., les exercices à rendre pour la veille pleuvent, donc ils ne sont jamais faits pour le cours suivant, donc la prof. traite les élèves comme des moins que rien, des nuls, des qui n'arriveront jamais à rien s'ils n'y mettent pas un peu du leur ; elle m'explique que la dite prof. a beaucoup bossé pour en arriver où elle est[5] (à la différence du prof. de l'année précédente, si tu as bien suivi...) et que donc, c'est normal qu'elle les traite comme elle le fait.

Je ne peux m'empêcher de m'écrier que je ne supporte pas ce management par la contrainte et la peur. Et c'est alors que l'illumination se fait : depuis longtemps, on dit que la société est violente ; certes les raisons en sont multiples., mais nos élites dirigeantes sont bien issues des grandes écoles et des classes prépa. préalables, non ? Donc, ils ne font que répéter les schémas auxquels ils ont été soumis... Dur de réaliser ça de façon si abrupte. Surtout que dans mon entourage, gravitent des ingé. et autres haut-fonctionnaires qui ne sont pas déshumanisés du tout : bizarrement, ils se sont expatriés, pour la plupart...

La conversation dérive alors vers une affaire d'expulsion du territoire où un préfet, personnifiant l'autorité détentrice de la loi, use de violence envers un contrevenant à la dite loi. Je m'interroge alors à haute voix : « Pourquoi donc des personnes en position dominante (prof., autorité administrative) se sentent obligées de faire usage de violence envers ceux qui sont dominés (élèves, justiciable) » Plus généralement, pourquoi la violence se manifeste-t-elle très souvent de la part d'un dominant envers un dominé ? Alors que la personne qui domine, qui détient l'autorité, n'a pas besoin de faire montre de violence pour être obéie (la plupart du temps). Alors pourquoi (et pour quoi) se sent-elle obligée d'être violente pour s'affirmer ?

La violence de la société n'est plus du fait des soumis révoltés mais de leurs dirigeants. Trouillards de perdre leur pouvoir[6] ?

Veule est la créature qui mesure sa force à la faiblesse d'autrui.

Notes

[1] à quoi ça sert ???

[2] Il sert à quoi, le prof. alors ?

[3] toute seule, donc

[4] 12/20 ; no comment...

[5] un jour, je te raconterai ce que je pense de l'expression « C'est une bosseuse : elle a beaucoup travaillé pour réussir » (on dit rarement ça d'un mec, auras-tu noté)

[6] un jour, j'essaierai de comprendre pourquoi les hommes sont violents envers les femmes

29/05/2012 21:18

Note autocollante ?

J'ai des bouts de papier, autocollant ou pas, partout sur mes bureaux. De même, des rappels en pagaille dans mon filalapattophone. Et dès qu'ils sont écrits, ils ne me servent plus.
Pour me rappeler un rendez-vous ou équivalent, je noircis mes post-it (en papier de bois d'arbre ou numérique), mais dès que je l'ai écrit, impossible de l'oublier (et la note devient inutile) ; mais si je ne l'ai pas noté, impossible de m'en souvenir.
Ça me navre.

28/05/2012 22:33

Croire, penser, savoir ?

  • Mais, je croyais que...
  • Il ne suffit pas de croire, il est mieux de savoir

Combien de fois l'ai-je entendue, cette réponse. Et prononcée. Mais, j'ai comme un doute. Oui, écoute voir :

  • Tu crois qu'il viendra ? Je ne sais pas : au doute répond l'incertitude ;
  • Tu sais s'il va venir ? Je ne crois pas : à l'incertitude répond le doute qui déguise une certitude ;
  • Tu penses qu'il viendra ? Aucune idée : là, tu te dérobes par une pirouette ;)

Il est évident que croire est du domaine de la foi, et donc de l'irrationnel ; savoir du domaine de la connaissance, et donc de la rationalité[1]. Et penser, dans l'histoire, il fait quoi ? Il relie les deux ? Sublime le doute en (in)certitude ?

Et toi, qu'en penses-tu[2] ?

Notes

[1] surtout au pays de René

[2] et pas quand...

La troisième voie ?

C'est une chose que mes loupiots m'ont apprise : même si tu sais, tant que tu n'as pas ressenti, tu ne comprends pas. Corollaire : dès que tu es ému(e), tu chiales. Et pas qu'un peu. Quand tu es heureu(x|se), tu ris ; triste, tu pleures. Et ému, ni bonheur, ni malheur, pourquoi tu pleures ? Pourquoi cette émotion entre-deux te fait basculer inexorablement vers les larmes ? Même si tu pleures de joie ou que ton rire est mêlé de larmes, les deux éléments sont toujours identifiables. J'aimerais bien en trouver un troisième qui soit un alliage, un nouveau composé, quelque chose qui ne me fasse pas fondre en larmes à chaque fois. Mais je n'ai pas la pierre philosophale qui m'illuminerait.

Dis, si tu la trouves, cette troisième voie, tu m'en parles, hein ? Je compte sur toi.

17/11/2008 22:09

Et après ?

Avant, il était libéral. Puis il a été marxiste[1]. Il est ensuite devenu keynésien[2]. Puis il s'est découvert pragmatique[3]. Il se voit maintenant en Maître du monde[4]. Et après[5] ?

Notes

[1] sissi, regardez bien, la suppression du salariat, la généralisation de l'entrepreunariat surtout individuel, c'est du marxisme, du vrai. Vous n'avez qu'à (re)lire Le Capital pour y (re)trouver le concept

[2] pas étonnant, son conseiller en est un, forcené, même

[3] surprenant, de la part d'un homme (pique féministe volontaire et revendiquée)

[4] cf le JDD du 16/11/08

[5] à part les environs

Pas de protectionnisme ? Vraiment pas ?

À l'issue du rassemblement des 20 pays les plus civilisés hum puissants économiquement, une déclaration[1] a été publiée (je n'ai lu que la version française). On y lit (page 17 de la dite version) :
Nous soulignons combien il est vital de rejeter le protectionnisme et ne pas nous replier sur nous-mêmes

Je sais bien que le terme protectionnisme est réservé à la sphère économique et qu'en termes vulgaires [2], il signifie tout simplement Ne pas fermer les frontières.

Ne pas fermer les frontières. Ca ne vous rappelle rien ? Réfléchissez un peu... Oui, c'est bien ce que réclament les opposants à la politique d'immigration actuelle de la France et de la Communauté Européenne. Donc, en toute logique politique[3], on ne devrait pas fermer les frontières de l'Europe aux migrants.

Sauf que, sauf qu'on lit, toujours dans la même déclaration :
nous nous abstiendrons d'ériger de nouvelles barrières à l'investissement ou au commerce des biens et des services,[4]. Raté, ça ne s'applique pas aux personnes.

Pas de protectionnisme, non. Sauf envers les humains. Beurk !

Notes

[1] de principe ?

[2] NB : du peuple

[3] oui, je sais...

[4] on remarquera, au passage, qu'il ne s'agit pas d'abattre les anciennes : les protectionnismes économiques divers et variés déjà existants n'ont pas de souci à se faire

03/06/2008 22:23

Une question de micercle

Pour une fois, deuzeffe a répondu à une question :

  • micercle : Pourquoi on se démène pour secourir les victimes des tsunami et autres tremblements de terre, et pas pour les naufragés des subprimes ?
  • deuzeffe : Parce que les subprimes ne sont pas des catastrophes naturelles.

01/06/2008 19:43

Des agences, des agences, on fait des agences...

Au lendemain d'une grève de la fonction publique dont l'éducation nationale, le ministre de tutelle a annoncé vouloir créer une Agence Nationale de Remplacement (des enseignants). Cette annonce est passée assez inaperçue du public des médias, dissimulée qu'elle a été par l'annonce conjointe du ministre-chef de l'éducation nationale[1] de la mise en place du droit à l'accueil[2].

Un Agence Nationale de Remplacement, donc. Pour l'instant, cette mission est dévolue aux rectorats pour le second degré et aux inspections d'académies pour le premier, donc à des services décentralisés de l'état, ou, si l'on préfère, aux représentants du ministère dans les régions et départements.

L'agence en question sera une structure de planification et d'organisation nationale, dédiée à cette seule fonction : planifier les besoins prévisibles — congés maternité par exemple — et gérer au plus vite les absences. Lorsque nous manquerons ponctuellement de tel ou tel professeur, l'agence pourra solliciter des jeunes professeurs en fin de préparation, des stagiaires ou des élèves en fin de master[3].. Vous avez bien lu, planification et organisation nationale.

Le même jour, le même ministre veut s'attaquer aux enseignants sans classe[4] dont les Titulaires sur Zone de Remplacement (les TZR sont à peu près 50 000). C'est quoi ce bidule ? Ce sont tout simplement des enseignants, titulaires... remplaçants[5]. Oui, le ministère nomme des enseignants dont la mission est de remplacer les collègues empêchés de remplir leur mission.

Du coup, je me pose quelques questions[6] :

  • tout d'abord, il y a déjà des enseignants dont la mission est de remplacer ; leur gestion est calamiteuse : certains attendent en permanence que leur portable sonne alors qu'il y a des élèves sans profs sur leur zone, d'autres sont envoyés, 2 à 3 fois par semaine à plus de 100 km de leur résidence administrative[7]. Et si on commençait par améliorer cette gestion là ?
  • la gestion des remplacements n'est pas optimale[8] et elle est pourtant faite par une structure locale (les rectorats dans les académies et les inspections d'académie dans les départements) ; pourquoi n'arrivè-je pas à penser qu'une gestion centralisée nationale sera plus efficace ?
  • pourquoi faire appel à des non titulaires (jeunes profs en fin de formation, stagiaires, élèves (sic) en fin de master) alors qu'il y a des titulaires employés à temps partiel (et pas de leur propre volonté...) ?
  • vouloir remplacer les missions du rectorat, ne serait-ce pas une autre façon de dégraisser le mammouth, mmhh ??

Notes

[1] oui, il y a des ministres, en charge de ministères spécifiques plus un seul ministre-chef, en charge de tout, celui-là

[2] comme la mission de l'EN était l'accueil des enfants et leur gardiennage...

[3] on remarquera que, pour le ministre les étudiants en master sont des... élèves ! Consternant

[4] je reviendrais peut-être plus tard sur ce type d'enseignants

[5] il y a longtemps, on les appelait maîtres auxilliaires, puis ils sont devenus titulaires-remplaçants puis, comme l'appellation pouvait sembler oxymorique, ils sont devenus TZR

[6] oui, c'est le lieu...

[7] oui, je sais, il y a de nombreux métiers où les déplacements sont fréquents mais ceux qui les exercent le savent avant de prendre leurs fonctions

[8] c'est le moins qu'on puisse dire...

20/05/2008 22:54

Guerre des chiffres ?

Depuis la fin avril, la bataille fait rage entre l'OFCE et l'Agence Nationale des Services à la Personne (ANSP). Le premier estimant que le bilan du plan Services à la personne est plus que mitigé, la seconde rétorquant que la méthodologie (et les données prises en compte) employée pour réaliser ce bilan est sujette à caution.

Un employé de maison, rémunéré au minimum légal pour 4 heures par semaine représente un coût total employeur annuel de 1925 euros, dont 755 euros de charges soit 39% du coût total. L'avantage fiscal (sous forme de crédit ou de réduction d'impôt) est de 50% des sommes effectivement versées par le particulier employeur (sommes versées plafonnées à... c'est variable : pour les détails voir ici) ce qui fait 962,50 euros dans notre exemple.

Quel est l'employeur privé, dirigeant d'une TPE de moins de 10 salariés qui 1/ paye près de 40% de charges pour salaire au smic (la réduction "Fillon" ramène à 13% la part des charges dans le coût total employeur, 2/ ne déduit pas de ses recettes la totalité du coût employeur d'un salarié[1] ?

Et après ON s'étonne que ça ne fonctionne pas aussi bien que ce qu'ON avait prévu ?

Note

[1] oui, je sais, le crédit ou la réduction d'impôt est plus avantageux que la déduction du revenu pour le particulier employeur

23/04/2008 23:14

Faim de synthèse artificielle ?

Il y a trois ans, Jean Ziegler, alors rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation auprès de la Commission des droits de l'homme des Nations unies, citait dans le film We feed the world (sorti en avril 2007 mais tourné en 2005)[1] une conclusion de la FAO : l'agriculture mondiale est en mesure de nourrir 12 milliards de personnes, soit [environ deux fois] plus que la population mondiale ce qui revient à dire que l'agriculture mondiale produit deux fois plus que la population mondiale ne consomme.

Aujourd'hui, la directrice du Programme Alimentaire Mondial (PAM) de l'ONU indique que Le monde a consommé plus qu'il n'a produit ces trois dernières années.

Donc :

  • soit en trois ans, la démographie mondiale a subit une croissance exponentielle ; ce n'est pas le cas : depuis les années 1990, l'augmentation de la population mondial décroît d'environ 1 point tous les 5 ans[2]. Le facteur de croissance est donc en diminution ;
  • soit en trois ans, la production de denrées agricoles s'est dramatiquement effondrée et les stocks ont été vidés ; effectivement, c'est un peu dans ce sens que les choses se sont produites : pour ce qui concerne les céréales (base de notre alimentation, quand même !), la production est en baisse depuis 3 ans (mais avec des perspectives de croissance pour 2008) et la production estimée pour 2007 est de l'ordre de celle de 2003 (et supérieure à celle de 2005) et les stocks ont donc été entamés, même s'ils représentent encore un matelas d'un peu moins de 20%, d'après le dernier bulletin de la FAO.

Si on résume et qu'on explicite, la production agricole est largement en mesure de nourrir tous les terriens mais ils ne peuvent se nourrir parce que les prix des denrées augmentent vertigineusement.

Les stocks de céréales représentent encore 20% des céréales utilisées : imaginez une famille qui, à la veille d'aller faire ses courses alimentaires de fond avait encore 20% de réserve dans ses placards et réfrigérateurs ou, vous, à la fin du mois avant versement de votre salaire, qui avez encore 20% du dit salaire en réserve sur votre compte en banque. Ce n'est pas rien, n'est-ce pas ? Même si les mois précédents il vous restait entre 23 et 26%, certe votre réserve fond mais elle est toujours confortable[3], non ? Cependant, on prend la baisse dite catastrophique des stocks comme une des raisons de la pénurie alimentaire. Juste la baisse, pas la valeur absolue. Bizarre comme raisonnement. Ah oui, j'oubliais, c'est la loi du marché, celle de l'offre et de la demande... Mais d'un autre côté, on apprend, en gestion, qu'avoir du stock, ce n'est pas bien, parce que ça coûte. Allez-y comprendre quelque chose...

Bien sûr, la réduction des stocks est une explication avancée pour justifier l'augmentation des prix. Ce n'est pas la seule comme l'a analysé la FAO ou d'autres. Parmi toutes les raisons qui sont mises en avant, une seule est d'origine naturelle : les aléas climatiques dans les régions productrices, comme les sècheresses et les inondations [4]. Toutes les autres, toutes, sont des actions volontaires humaines. Alors ?

Alors, l'ONU met en place une réponse unifiée à la crise alimentaire mondiale. Certes. Beaucoup de bonnes idées, de nombreux moyens (sissi) pour les mettre en œuvre, une volonté manifeste, beaucoup d'espoir mais une seule réponse à l'urgence : davantage de moyens financiers. Ou comment se plier aux diktats du marché.

Et pourtant, il existe des résolutions simples (simplistes ?) à prendre[5] :

  • pour l'urgence :
  1. interdire la spéculation sur les denrées alimentaires là, tout de suite, maintenant et pour au moins 3 ans ;
  2. conséquemment, fixer un prix en monnaie constante (en dollars constant, par exemple, puisque c'est aprai-il la monnaie internationale mais qu'il n'est pas au mieux de sa forme) ;
  3. interdire la production agricole à visée non alimentaire (on peut moduler pour certaines productions) ;
  4. retirer la possibilité à l'OMC de se mêler d'agriculture et subséquemment rendre caducs tous les accords commerciaux de ce domaine qui ont été signés sous son égide ;
  5. contrôler strictement les exportations de produits agricoles de façon à ce que cette fuite de denrées ne se fassent pas au détriment de l'alimentation des populations du pays exportateur ;
  • pour le moyen terme :
  1. n'exporter que le surplus nécessaire de denrées vers les pays traditionnellement producteurs de ce type de denrées : je pense par exemple, aux bas morceaux de poulet européen exportés vers des pays d'Afrique ou aux fraises espagnoles vers la France ou au pommes d'Amérique du Sud vers l'Europe ;
  2. consacrer la majorité des aides au développement actuellement versées aux pays en détresse alimentaire au développement des cultures vivrières locales et de petite échelle et donc remettre en culture toutes les parcelles fertiles mais abandonnées ;
  3. imposer à l'industrie agro-alimentaire de fabriquer des produits bénéfiques pour la santé et exigeant moins de produits de base.

Entre autre.

Une dernière chose : parmi les 2 milliards d'Hommes malnutris, il y en a 1,2 milliards sur-nutris et 0,8 milliards sous-nutris.

Notes

[1] Site officiel

[2] + 9% entre 1990 et 1995, +8% entre 1995 et 2000, + 7% entre 2000 et 2005 et la propective pour 2010 va dans le même sens

[3] oui, je sais, 20% d'un smic est largement plus petit que 20% d'un salaire de cadre...

[4] et encore, on pourrait peut-être ne pas les considérer tout à fait comme entièrement indépendantes des activités humaines

[5] certaines ont été effectivement prises par l'ONU, mais pas les plus drastiques

11/03/2007 10:51

27 smicards et moi et moi et moi

Il était une fois une dame très puissante qui dirigeait une grande entreprise depuis un certain temps. Puis elle se mit à s'ennuyer. Alors elle vendit et partit.

Lire la suite...

31/10/2006 15:13

Réforme de la justice

À propos d'un fait divers dramatique, le Président de la République Française a fait un communiqué dans lequel on peut lire que : tout serait mis en œuvre pour retrouver et punir avec la plus extrême sévérité les auteurs de l'agression.

Il me semble qu'avant la punition, un jugement doit être rendu.

Je dois retarder d'une réforme...

27/05/2006 15:03

Selon que vous serrez puissants ou misérables

Fermeture annoncée d'un atelier de maintenance aéronautique (Sogerma de EADS à Mérignac, pour les étourdits) : 5 000 emplois menacés. Grève immédiate. Agitation gouvernementale. Moratoire. Attendre et voir.

Rachat proposé d'une société de bourse (Euronext par Deutsch Börse, pour les distraits) : 150 000 emplois menacés. Vote négatif des actionnaires de la rachetable. Qui vont étudier une autre offre.

Dans le premier cas, la décision vient d'en haut. Dans le second, elle est transversale et collégiale.

C'est vrai que la concertation avec les tâcherons, ça fait tache, n'est-ce pas ?

20/05/2006 14:43

Absentéisme

Mardi 16 mai 2006, dans un établissement républicain et démocratique, on propose de participer à un devoir sur table. La participation est volontaire. Aucune sanction n'est prévue en cas d'absence ou de présence passive.

Sur les 577 inscrits dans l'établissement, moins de 400 sont présents, et seuls 190 acceptent de plancher. Soit un taux d'efficacité d'un tiers seulement.

Franchement, est-il besoin de mettre en branle la machine et les dépenses publiques pour seulement 30% de résultat ?

Toute ressemblance avec ce qu'il s'est passé le 16 mai 2006 à l'Assemblée Nationale de la République Française n'est ni fortuite ni involontaire

19/05/2006 14:32

Régime d'état

Le chef a pour nom Galouzeau de Villepin. Le patronyme du chef-adjoint est Sarkozy de Nagy-Bosca.

Ils sont chefs de quoi, déjà ?

Se non é vèro, é ben trovato