Aller à la recherche

Deuzeffe pose (toujours) des questions

12/09/2014 22:33

Allez, je vais vous embrasser ?

D'habitude, je les repère de loin, avec leur regard brillant de prédateur, leur denture découverte ce qu'il faut par un sourire goinfre ; je les entends longtemps avant que de les voir, aussi, ils ont le verbe haut, pour qu'on les remarque, que les regards se dirigent vers eux, que le parterre les désire d'un mouvement implorant ; ils pourront y faire ainsi le choix de celle qui aura leur faveur. Trente ans de vie citadine, ça éduque.
Mais là, je n'ai rien vu ni entendu venir. Déjà, la veille, un collègue avait tenté la chose ; il sait que je sais ce qu'il est, aucun de nous deux ne s'en cache et c'est devenu un jeu entre nous : je provoque innocemment, il tombe naïvement dans le panneau, je le renvoie à ces chères études avec force démonstration de vulgarité. On en rit. Et ça s'arrête là, jusqu'à la prochaine manche du jeu. Mais là...
En fait, il y a plus de vingt ans que j'arrive à les éviter. Et maintenant je me crois à l'abri : l'âge, le mariage (visible !), les enfants, la dégaine pas franchement engageante, la vêture plutôt hommasse. Et puis, le petit bourg au fin fond de la campagne reculée, les déplacements uniquement en voiture, tout ça. Oh, il y a bien de temps en temps quelques regards, des amabilités, mais de bonne tenue, rien que de très social qui entretient les bonnes relations villageoises. Mais ce soir...
Un forum des associations, lieu idéal pour que les gamins choisissent — ou pas — leurs activités extrascolaires. L'ambiance est bon enfant, tout le monde se connaît au moins de vue, le nouveau maire fait le tour des popotes, les enfants vont d'un stand à l'autre saluer ceux qui les ont encadrés les années précédentes. Le temps est celui de la fin d'une journée printanière, le goûter est à leur disposition sur une table, tout va bien.
J'entame une longue discussion avec la présidente d'un club de sport, à propos de son fils, parti continuer faire ses études loin de l'autre côté de la montagne. On bavarde beaucoup et bien. Puis il arrive, salue la présidente, l'embrasse ainsi que sa voisine de table, se retourne vers moi : « Allez, je vous embrasse, tant que j'y suis, j'en profite, je ne vais pas me priver. » Et il me claque une bise sur chaque joue, et je sens son haleine empuantie de vinasse, et je sens sa main pesante sur mon épaule. Une fraction de seconde de trop. Je me recule, trois pas pour que sa main se détache enfin, je ne veux surtout pas le toucher. Mais je veux qu'il comprenne qu'il me dégoute, que même s'il a trop bu, il n'a aucune excuse, sauf celle de ne pas être fini, évolué. Dieu sait, comme on dit chez moi, que j'ai la bise et le contact physique facile — surtout avec les beaux mecs, hé — je suis une fille du sud ! Mais là... J'espère qu'elles ont vu que cet homme — que je ne connais pas — m'incommodait. J'ai tourné les talons, ramassé un gobelet que le vent du nord avait fait voler, surpris, avec un immense sourire, la barmaid draguant plus ou moins mon mari. Je suis passée à autre chose.

D'habitude, je les repère de loin, les pervers. Sauf que. Ce n'est pas un pervers. C'est un être humain resté à son état animal : un type qui a raté le train de l'évolution, un mec qui a suivi la spirale à contresens. Un involué.

27/01/2014 22:18

Sortir du troupeau ?

Cela fait quelques jours que cet onglet est ouvert dans mon navigateur préféré (et homonyme). Je ne sais plus pour quelle raison j'ai cliqué sur ce lien que j'ai vu passer dans mon fil Twitter ; probablement du fait du nom du compte qui l'a rediffusé, ou peut-être du commentaire qui l'accompagnait : la motivation s'est perdue dans les limbes de mon hypomnésie[1].

Quoi qu'il en soit, le titre de ce billet, Non à la rééducation, paraissait incongru alors qu'il est publié sur le site du Figaro et par un de ses rédac. chef adjoint, qui plus est ! Comment un tel organe de presse peut-il s'opposer à ce que réclament sans cesse ses lecteurs fidèles ? Peut-être sera-ce un éditorial traitant d'économie politique et fustigeant un retour à la réglementation excessive qui entrave le potentiel novateur de nos entreprises créatrices de croissance et d'emplois[2] ? Que nenni[3] ! Il s'agit de s'insurger contre quelques avancées sociopolitiques de ce début de millénaire, pas moins ! Alors, le titre est... particulièrement mal choisi. Je m'explique.

De mon temps[4], qui est le même que celui de l'auteur de l'édito., soit dit en passant, les maisons de ré-éducation visaient à remettre dans le droit chemin, le chemin commun, ceux qui s'en détournaient par les actes ou les paroles, voire les pensées ; elles disciplinaient les sauvageons[5] La ré-éducation implique qu'il y ait eu une éducation préalable, qui s'est perdue et qu'il faut ré-injecter dans l'esprit vagabond du déviant. Sauf que. Sauf que l'auteur prétend que les lois progressistes actuelles sont celles par lesquelles nos mentalités vont être ré-éduquées. Faudrait savoir : c'est progressiste (alors il ne s'agit pas de ré-éducation) ou c'est passéiste ? Parce que, sauf à remonter à la Première République[6], et encore, jamais femmes et hommes[7] n'ont eu autant de droits et de devoirs identiques[8]. J'en conclus que le terme rééducation n'est pas le plus approprié en l'espèce, n'est-ce pas[9] ?

Mais alors, que craint l'éditorialiste ? Que chacun puisse faire comme les autres ? Que chacun puisse penser à sa vie personnelle avant de songer à celle des autres ? Que chacun puisse avoir les mêmes privilèges que... lui ? Que chacun soit aussi individualiste que lui ? Comment peut-il s'étonner, alors que la société humaine[10] est individualiste, comme l'est la majorité des lecteurs fidèles de son journal, que les lois de la République s'adaptent à la conformation de la société ? Il me paraît toujours incompréhensible qu'humanisme et catholicisme[11] ne riment pas dans les actes et les paroles[12]...

Peut-être craint-il de voir dans chaque individu, uniquement un être humain, sans considération de genre, de couleur de peau, de taille, d'âge, d'activité ; un être humain qui a autant de droits et de devoirs qu'un autre être humain ; un être humain qu'il ne pourra faire rentrer dans aucune case de son système de classement personnel ? La peur de l'autre, cet inconnu[13] [14] ?

Notes

[1] si tu as la clé, déchiffre ; sinon, contente-toi de décrypter.

[2] non, je n'ai pas fait tourner le pipotron. Et ça se voit.

[3] hum.

[4] yep, chuis une vieille.

[5] toute allusion aux paroles d'un célèbre ministre revenu d'entre les morts (non, pas Lazare) est délibérée.

[6] avant 1804, avant le Code dit Napoléon, où, de mémoire, pour le divorce, par exemple, épouse et époux avaient les mêmes droits.

[7] keep calm, it's just the alphabetic order.

[8] même s'il y a encore d'un boulot.

[9] la question est toute rhétorique, je ne t'oblige pas à répondre, mais ne te l'interdis pas non plus !

[10] l'actuelle tout comme celle de Socrate.

[11] catholique, ça signifie universel, je te rappelle.

[12] bisounourse un jour...

[13] tu y mets ce que tu veux, comme références.

[14] j'ai quand même réussi à placer 14 notes de bas de page dans un texte d'à peine 20 lignes : faut dire que je parle beaucoup à mon for (non, pas Nelson, et non, il n'y pas de faute).

13/10/2013 22:41

Plus jamais ça ? Vraiment ?

C'est une chose qui doit être faite, parce qu'elle est utile ou nécessaire. Manque d'envie et de motivation ; détrônée par d'autres occupations plus intéressantes, davantage valorisantes, ou infiniment plus plaisantes : elle reste en l'état. Elle occupe l'espace, le temps, jusqu'à devenir monstrueusement envahissante. Elle est, indispensable, question de vie, de survie : il faut la réaliser ! Elle étire alors le présent - cette durée qui aurait été minime si elle avait été faite au fils du temps - elle pèse sur les épaules, elle courbe l'échine du pauvre hère, elle tord les mains et fait pleurer. Et la fin s'éloigne toujours plus. Alors que le second souffle se fait ivresse, que la tête tourne, que Sisyphe règne en maître, elle est accomplie, finie, plus à faire ; un cri : « Plus jamais ça ! » La suivante est prestement emballée ; celle d'après, un peu moins rapidement ; les autres... Bah, pour les autres, on verra plus tard...

08/03/2013 00:00

Féministes ?

Il y a des féministes qui m'énervent. Par exemple ces groupes qui manifestent avec agressivité voire violemment. Comme s'ils n'avaient pas assez d'imagination pour utiliser autre chose que ce qu'ils reprochent aux hommes, leur violence et leur agressivité (la faute à la testostérone). « Tiens, tu vas voir ce que ça fait ! », œil pour œil - dent pour dent, toussa. Minable. Comme si la violence pouvait être la réponse à la violence, alors qu'elle n'appelle que le même écho. Isaac disait que la violence est le dernier refuge de l'incompétence et Vladimir qu'elle est une force faible. Dont acte.

Il y a des féministes qui m'exaspèrent ; ces personnes qui font supprimer la case « Mademoiselle » des formulaires administratifs, alors que ce sont toutes les cases « Civilité » ou « Sexe » qu'il faut supprimer : un individu c'est un prénom et un nom (pour un formulaire) et c'est tout. Tiens, demandez-vous dans quel cas, la mention du genre est indispensable à connaître dans un cadre administratif : je n'en ai pas encore trouvé... D'autres personnes qui se révoltent contre les jouets ou les confiseries sexués mais que je n'ai beaucoup entendu se plaindre contre ses saloperies de pub pour la lingerie qui chante le matin sous le balcon.

Il y a des féministes qui m'horripilent. Entre autres ces individualités qui, au nom de l'indifférence à la différence, refusent que soient traités de façon différenciée les femmes et les hommes (ne cherchez pas de suprématie dans l'ordre des termes, sauf celui alphabétique...) dans tous les cas. À ce compte là, on supprime le congé maternité et on ne réclame pas un congé allaitement, puisque, hein, on ne pas faire de différence entre les sexes (et celle-là, c'est vraiment la seule qui existe objectivement ;p). Ces mêmes qui n'acceptent pas de reconnaître que oui, en moyenne (statistique qui ne s'appliquent pas à l'individu, je suis d'accord), les hommes sont plus grands et plus forts et que l'on trouve donc dans les casernes plus de pompiers que de pompières...

Et puis, et puis, il y a des féministes que j'aime, les autres. Ces autres que l'on entend pas dans lémédias ou qui ne hurlent pas en public ; qui dans leur vie quotidienne, communautaire au travail ou à la maison, savent choisir les mots, les attitudes, les actes, les mimiques qui signifient une attention à la différence... individuelle, qui accordent le droit à leur prochain d'être ce qu'il est, d'avoir les envies et les désirs qui le combleront, qu'ils soient dits féminins ou masculins...

- Maman, je peux t'aider ?
- Tu veux pas plutôt participer aux tâches collectives et communautaires, comme tout le monde ?

24/10/2012 16:57

Vidéoquoi ?

Le mensonge « vidéoprotection » : vous avez déjà vu une caméra descendre de son poteau pour arrêter un agresseur ?! C'est de la surveillance.
(@taziden)

01/10/2012 10:54

Féminisme en pratique

Ne pas obéir au président du jury qui insiste pour te laisser passer au prétexte que « les femmes d'abord ».

Le cerveau reptilien n'est pas mort

Tuer pour un regard est aussi abject que violer pour une jupe courte ou un débardeur moulant.

16/08/2012 20:49

Si vis pacem...

Un pays qui équipe le toit de ses immeubles de missiles sol-air en temps de paix ne peut être foncièrement méchant.

17/05/2011 22:44

L'informatrice ?

Oui, elle, la victime supposée (berk la formulation), la plaignante ah non, pas de plainte formelle encore (c'est le parquet qui dépose plainte, puisque c'est du pénal, de haut de gamme -- crimes et délits).

Sous des plumes (rares) se disant féministe ou d'extrême gauche, on se demande comment elle va, on répète à l'envie qu'elle a été traumatisée, on réclame de la compassion pour elle. Mais... si la présomption d'innocence doit s'appliquer, n'est-ce pas ipso facto nier la victimation ? Et si la présomption de victimation s'impose, n'est-ce pas nier la présomption d'innocence ? Bref, deux beaux concepts totalement incompatibles quand ils se retrouvent liés dans la même histoire. Les termes plaignante (même si elle ne l'est pas formellement) et accusé pas encore (voire inculpé, mais il ne l'est pas encore à ce stade) suspect suffiraient largement. Mais ils ont un défaut : ils sont froids, administratifs, quasiment objectifs. Ils n'offrent aucune prise à la compassion, à l'humanité. Et ça va pas, ça.

Toujours les mêmes plumes regrettent qu'on ne parle pas d'elle mais uniquement de lui, qu'on ne sait pas grand chose d'elle (ça devient de moins en moins vrai, par ici par exemple). M'enfin !? Comment voulez-vous qu'on puisse s'intéresser à elle alors qu'elle est dans un endroit tenu secret, pour la protéger des médias alors que son image à lui est donnée en pâture aux mêmes médias, franchement ?

C'est comme sortir nu de la salle de bain (quelle bizarrerie !) : personne n'en a vu l'évidence.

17/02/2011 20:09

Et les autres religions ?

Et ça y est : ils recommencent. On nous promet un débat sur « l'exercice des cultes religieux dans la République laïque avec un point particulier sur l'exercice du culte musulman »

Pour moi, c'est tout débattu : la république étant laïque, ses représentants doivent avoir un comportement laïc et en aucun cas ne faire état publiquement de leurs croyances ergo pas de messe « en mémoire de », pas de souvenir-party à ND de Paris, pas de participation ostentatoire aux célébrations de fêtes religieuses chrétiennes - j'ai encore en mémoire des images de Jacques Chirac, alors président de la RF se faisant filmer à la sortie d'une messe de Pâques ou de l'Ascension. S'ils veulent honorer leur religion, qu'ils s'installent un lieu de culte privé chez eux. Et après, on voit.

03/06/2008 21:35

C'est quoi le prix du pétrole, déjà ?

Bon, j'y comprends plus rien.

Il y a une semaine, le prix du gas-oil, à la pompe où je me sers, était à 1,409 euros le litre ; deux jours après, à 1,429 et aujourd'hui à 1,395 (alors que le prix de l'essence a constamment augmenté pendant la même période). Pendant ce temps, le prix du baril de pétrole augmentait ainsi que le dollar.

  • Les raffineries ont réussi à augmenter leur production de gas-oil au détriment de celle de l'essence ?
  • Mon fournisseur a trouvé un nouveau filon ?
  • On se fout de nous ?

Au cours d'aujourd'hui du pétrole et du dollar, le litre de pétrole brut est aux environs de 0,51656 euros. Si on prend une moyenne des carburants à 1,50 euros le litre, ça ne fait jamais qu'une « culbute » de trois : on a vu pire pour d'autres produits dans d'autres commerces... Et puis, ce n'est pas le pétrole extrait hier, qui s'est retrouvé à ma pompe aujourd'hui. Faut pas oublier que l'achat se fait plusieurs semaines à plusieurs mois avant la livraison (non, ce n'est pas du marché à terme, malgré les apparences).

Au fait, le pétrole coté représente 60% de la production mondiale. Ou bien 25%. Ca dépend des sources... On voudrait faire compliqué, qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

Finalement, cette augmentation a du bon. À moyen et long terme. À court terme, elle est plutôt catastrophique.

Gouverner, c'est vraiment prévoir ?

09/05/2008 11:41

Au mérite ?

On a les gouvernants qu'on mérite

Même les Birmans, sous le joug d'une dictature militaire (une junte, donc) depuis vingt ans ?

13/04/2008 23:39

Conditionnement ?

Depuis plusieurs jours, on entend, de la part de personnalités politiques ou sportives, vanter les mérites de l'olympisme ; fraternité, tolérance, courtoisie, etc. Ils ne font que (mal) reprendre les termes des principes fondamentaux de l'olympisme, tels qu'énoncés dans sa charte.

Si on analyse la devise de l'olympisme moderne (Plus vite, plus haut, plus fort), on peut y trouver non seulement une motivation à être le premier (plus... que les autres) mais aussi à se dépasser (plus... que soi-même) ; in fine, à participer à la compétition, la concurrence. Même si ces termes paraissent antinomiques[1], leur sens moderne est identique : rivalité.

On voudrait donc nous faire accroire que les compétitions entre les athlètes, entre les pays, entre les villes ne vise qu'à promouvoir un style de vie fondé sur la joie dans l'effort, la valeur éducative du bon exemple et le respect des principes éthiques fondamentaux universels., une société pacifique, soucieuse de préserver la dignité humaine.[2] ? Que l'esprit olympique, [qui] exige la compréhension mutuelle, l'esprit d'amitié, de solidarité et de fair-play.[3] ?

Déjà, je sais pas vous, mais pour moi, pacifique et compétition, concurrence, ça va pas trop ensemble. Et la solidarité quand le but avoué est d'être Plus... que les autres (et que soi, au passage), je ne vois pas trop où elle est. Quand en plus, on voit les débauches commerciales que produisent les JO (sans parler des soupçons de corruption pour l'attribution des JO à une ville) et des athlètes dopés, comment peut-on prendre ça au sérieux ? Franchement, je vous demande.

Non, la compétition n'a jamais été un bon exemple, ni le fondement d'une société pacifique ; se dépasser n'a jamais permis de comprendre l'autre ni de s'en faire un ami. L'éducation[4] (dont se targue les principes fondamentaux) n'est pas impressionner et donc conditionner les esprits mais développer l'esprit critique.

PS : après les (hum) "perturbations" sur le trajet de la flamme en Europe et aux USA, le CIO a, un moment, envisagé de ne plus lui faire parcourir le monde ; comme l'enfant que l'on vient de prendre la main dans le pot de confiture et qui suggère à sa mère de le ranger ailleurs, parce que là où il est c'est trop tentant. Lamentable...

Notes

[1] étymologiquement, le premier signifie rivalité et le second, rencontre.

[2] articles 1 et 2 des Principes fondamentaux de l'olympisme, In charte olympique, op. cit.

[3] article 4.

[4] conduire hors (du troupeau).

19/09/2007 21:51

Le poids des régimes spéciaux ?

ON[1] dit qu'il est urgent de réformer les régimes spéciaux de retraite, vu le poids immense qu'ils font peser sur la collectivité et la source d'inégalité flagrante et indigne qu'ils représentent. Et on le croit[2].

Les régimes spéciaux concernent 1,1 millions de retraités (auquels se rajoutent les 0,5 millions d'actifs concernés à terme par ses régimes) à comparer aux 14 millions de retraités au total (et aux 25 millions de salariés). Donc, les régimes spéciaux représentent 8% des retraités et concernent 2% des salariés.

6% du coût total des pensions sont consacrés aux régimes spéciaux et l'état les abondent de 5 milliards d'euros pour éviter leur faillite.

D'un autre côté, les dépenses d'état sont de 226 milliards d'euros et la dette cumulée de 1 220 milliards d'euros.

Comment croire que 2% des dépenses[3] (et 0,4% de la dette[4]) ont un poids immense ?

Voilà comment abuser le bon peuple en ne leur communiquant que des parcelles d'informations[5] et en donnant une analyse biaisée[6]

Notes

[1] mettre ici le nom de votre virtuose de la xylolalie préféré.

[2] enfin, presque.

[3] 5 milliards pour 226 milliards.

[4] 5 milliards rapportés à 1 220.

[5] histoire qu'ils se croient informés quand même.

[6] bah oui, quoi, on va pas tout leur dire pour pas montrer qu'on ment, quand même !?

03/06/2007 21:53

Comment tuer proprement les syndicats ?

Quand le plan de redressement d'Airbus[1] a été annoncé, les syndicats ont été atterrés. Quand le plan Alcatel-Lucent a été rendu public, même réaction. Quand PSA annonce le sien, même accablement. Quand Orange fait de même, idem. Qaund LCL annonce des suppressions d'emploi à la pelle, même tollé.

Pendant ce temps, le nouveau gouvernement président consulte, réunit, confesse les organisations syndicales (de salariés et de patron, pour ne pas être accusé d'oublier quelqu'un), les organisations représentatives d'une partie de la société (parents d'élèves, par exemple) au grand jour, et avec force médiatisation. Pour que ça se voit bien.

Et pendant ce temps, le privé continue ses petites affaires en laissant les syndicats faire de l'opposition systématique. Pas bête.

On montre au grand jour qu'on négocie[2] alors que les syndicats n'ont pas eu leur mot à dire sur les différents plans de licenciement du privé.

Histoire d'aveugler l'opinion pour qu'elle puisse se dire que finalement, les syndicats, ils font toujours que de l'opposition systématique à toutes ces belles actions d'augmentation de compétitivité de fleurons de l'économie française. C'est pas la peine d'y adhérer. Ils ne servent à rien. Ils n'ont qu'à disparaître.

Et voilà comment, en agitant un chiffon rouge bleu devant les yeux ébahis de la populace esbaudie, on tue en silence les défenseurs des salariés.

Notes

[1] qui vient de voir passer un énorme bon de commande, tout comme la maison mère, tout deux provenant du même pays (qui a dit "Bizarre !" ?)

[2] enfin, qu'on explique comment éventuellement, un jour, si besoin, on va négocier

19/04/2007 11:48

Mais de qui se moque-t-on ?

Je suis en colère, en rogne, en rage, furax (sans que ça soit signé[1]). On va voter dans trois jours pour désigner la personne qui est censée diriger/représenter la France et aucun journaliste politique des grands médias n'a osé analyser tout haut ce qui ne va pas.

Note

[1] humour glacé et sophistiqué qui fait rire.

Lire la suite...

11/03/2007 10:15

Gourmandise ?

Mais pourquoi donc est-ce le chocolat noir dit de ménage qui est celui qui respecte le mieux la composition du chocolat (pas de graisses végétales autres que le beurre de cacao, pas de lait en poudre) ?

14/09/2006 20:44

Et mes pieds, combien me seront-ils remboursés ?

En retard, le cri. Le temps qu'il monte des arpions...

Lire la suite...

13/05/2006 23:15

Que le ministère de l'information soit !

Je m'en doutais, mon intime conviction me le disait, je pouvais le croire. N'ayant pas de preuve rationnelle[1] de la chose, je n'apportais que peu de crédit à cette vague idée. Et pourtant, en lisant de-ci ou de-là, j'ai vraiment l'impression[2] que les journalistes, ceux qui sont censés nous tenir au courant des réalités éloignées, géographiquement et sociologiquement, des nôtres, quotidiennes de chaque jour, sont eux aussi obligés de se réfugier hors de leur espace conventionnell de travail ie dans les journaux de la toile, pour délivrer une information la plus éloignée de la communication possible.

Ca me rappelle un temps, dont j'ai peu de souvenir mais qui m'a été longuement narré. Pas vous ?

Question subsidiaire : qui, vraiment, a accès à cette source d'information et non pas uniquement à la com. servie à la grand-messe ?

Notes

[1] cartésienne on est, cartésienne on reste

[2] au sens de l'imprimerie du grand-père Gutenberg, le caractère impressionnant la feuille

27/04/2006 00:36

L'Université est malade ? Quelle nouvelle surprenante !

Sur France-Inter, aujourd'hui hier, à l'occasion de l'installation de la Commission du débat national université-emploi, le débat mettait face à face un président d'université et un responsable de syndicat étudiant.

Lire la suite...

- page 1 de 2