Il y a des féministes qui m'énervent. Par exemple ces groupes qui manifestent avec agressivité voire violemment. Comme s'ils n'avaient pas assez d'imagination pour utiliser autre chose que ce qu'ils reprochent aux hommes, leur violence et leur agressivité (la faute à la testostérone). « Tiens, tu vas voir ce que ça fait ! », œil pour œil - dent pour dent, toussa. Minable. Comme si la violence pouvait être la réponse à la violence, alors qu'elle n'appelle que le même écho. Isaac disait que la violence est le dernier refuge de l'incompétence et Vladimir qu'elle est une force faible. Dont acte.

Il y a des féministes qui m'exaspèrent ; ces personnes qui font supprimer la case « Mademoiselle » des formulaires administratifs, alors que ce sont toutes les cases « Civilité » ou « Sexe » qu'il faut supprimer : un individu c'est un prénom et un nom (pour un formulaire) et c'est tout. Tiens, demandez-vous dans quel cas, la mention du genre est indispensable à connaître dans un cadre administratif : je n'en ai pas encore trouvé... D'autres personnes qui se révoltent contre les jouets ou les confiseries sexués mais que je n'ai beaucoup entendu se plaindre contre ses saloperies de pub pour la lingerie qui chante le matin sous le balcon.

Il y a des féministes qui m'horripilent. Entre autres ces individualités qui, au nom de l'indifférence à la différence, refusent que soient traités de façon différenciée les femmes et les hommes (ne cherchez pas de suprématie dans l'ordre des termes, sauf celui alphabétique...) dans tous les cas. À ce compte là, on supprime le congé maternité et on ne réclame pas un congé allaitement, puisque, hein, on ne pas faire de différence entre les sexes (et celle-là, c'est vraiment la seule qui existe objectivement ;p). Ces mêmes qui n'acceptent pas de reconnaître que oui, en moyenne (statistique qui ne s'appliquent pas à l'individu, je suis d'accord), les hommes sont plus grands et plus forts et que l'on trouve donc dans les casernes plus de pompiers que de pompières...

Et puis, et puis, il y a des féministes que j'aime, les autres. Ces autres que l'on entend pas dans lémédias ou qui ne hurlent pas en public ; qui dans leur vie quotidienne, communautaire au travail ou à la maison, savent choisir les mots, les attitudes, les actes, les mimiques qui signifient une attention à la différence... individuelle, qui accordent le droit à leur prochain d'être ce qu'il est, d'avoir les envies et les désirs qui le combleront, qu'ils soient dits féminins ou masculins...

- Maman, je peux t'aider ?
- Tu veux pas plutôt participer aux tâches collectives et communautaires, comme tout le monde ?