C'est une chose qui doit être faite, parce qu'elle est utile ou nécessaire. Manque d'envie et de motivation ; détrônée par d'autres occupations plus intéressantes, davantage valorisantes, ou infiniment plus plaisantes : elle reste en l'état. Elle occupe l'espace, le temps, jusqu'à devenir monstrueusement envahissante. Elle est, indispensable, question de vie, de survie : il faut la réaliser ! Elle étire alors le présent - cette durée qui aurait été minime si elle avait été faite au fils du temps - elle pèse sur les épaules, elle courbe l'échine du pauvre hère, elle tord les mains et fait pleurer. Et la fin s'éloigne toujours plus. Alors que le second souffle se fait ivresse, que la tête tourne, que Sisyphe règne en maître, elle est accomplie, finie, plus à faire ; un cri : « Plus jamais ça ! » La suivante est prestement emballée ; celle d'après, un peu moins rapidement ; les autres... Bah, pour les autres, on verra plus tard...