Un éleveur de volailles en plein champ, dans une région agricole de France, a besoin de blé pour nourrir ses bêtes. Lorsque les champs attenants à son élevage étaient à vendre, il ne pensait pas qu'il aurait pu un jour en avoir besoin : maintenant, c'est trop tard, ils appartiennent à un autre paysan. Alors, notre éleveur demande au voisin cultivateur s'ils peuvent faire affaire quant à la prochaine récolte de blé. Les deux tombent vite d'accord : le cultivateur fera pousser du blé qu'il vendra à l'éleveur. Tous deux fixent ensemble, à la fin de la récolte, le prix de la marchandise et les dates de livraison ; notre éleveur n'a pas de lieu où stocker le grain, c'est donc le cultivateur qui le stockera dans ses silots et fera les livraisons. Le prix de la marchandise tient compte de ces conditions.

La première livraison se fait dés la fin de la récolte, au prix convenu. Quelques semaines plus tard, l'éleveur demande une seconde livraison. Qui se fait. Au moment de se faire payer, le cultivateur indique un prix supérieur au prix contractuel. L'éleveur en est étonné et proteste. Tu sais, les cours montent, à la bourse de Chicago. Alors... lui dit le cultivateur.

Depuis, l'éleveur a acheté des silots pour stocker la récolte qu'il fera livrer en une fois, à un seul prix.