Quatre nouveaux produits[1] sortis du Labo, début juin. Et même s'il ne s'agit pas de faire découvrir aux foules en manque de lectures des créateurs jusqu'ici inconnus (de la foule), heureuse surprise de n'en connaître aucun. Il en découle une plus grande tolérance de la lectrice[2]. Peut-être. C'est à voir.

Exposés sur la paillasse[3], dans l'ordre :

  • Quelque chose (Camille Eelen) : pas très judicieux de le placer en tête de gondole et de le lire en premier, tant ce texte est d'une qualité exceptionnelle. Une expérience au LHC qui s'emballe, l'humanité qui disparaît peu à peu, le dernier humain vivant qui témoigne de la fin. Dans un propos subjectif, avec une écriture acérée, sèche, haletante, précise, un style percutant. Pile-poil dans la veine Pulp des éditions Walrus.
  • Porteuses d'étoiles (Célia Flaux) : de la science-fiction, où il est question d'élues, intimes avec les étoiles. Le propos est plaisant, mettant en scène une femme salvatrice, venant à bout des stéréotypes et préjugés. Le traitement, en revanche, est banal, presque brouillon ; le style est commun. Bien dommage.
  • Vous prendrez bien un verre ? (Machin) : le bar de StarWars, avec beaucoup moins de monde, de fumée et de bruit ; tenu par une étrange créature, fréquenté par un bizarre quidam se goinfrant de mets extragalactiques. Ça finit mal. Je n'ai pas accroché.
  • Le dernier sortilège (Fabien Rey) : on imagine se trouver dans la grande salle de l'université de l'Invisible à Ankh-Morpork et on cherche en vain le burlesque et le non-sense. Un conte sur la vieillesse et la décrépitude, sans surprise ni perspective. Quelques belles tournures de style.

Notes

[1] Ici, rien de péjoratif de ma part. Seulement une déformation professionnelle. Un labo. transforme des substrats en produits. Pas plus compliqué que ça

[2] Igor serait bien avisé de faire réviser son fouet, il ne voit plus bien erreur de frappe, coquilles et cuirs

[3] Qu'Igor a rangé. Enfin ! C'est beaucoup mieux présenté ainsi