Rapidement, on retient du rapport les six orientations préconisées :

  • lutter contre l'échec à l'Université ;
  • repenser l'information et l'orientation ;
  • améliorer la professionnalisation ;
  • rapprocher durablement l'Université du monde du travail ;
  • créer un partenariat universités/employeurs pour la croissance ;
  • faire évoluer l'ensemble du système universitaire.

Jusque là, c'est conforme au pré-rapport du juin. Logique et normal.

Voyons maintenant ce qu'en a fait le chef du gouvernement, en particulier en ce qui concerne le point information et orientation. Je ne résiste pas à citer une partie du discours :

- Première mesure : un entretien d'orientation sera rendu obligatoire en 3e, ainsi qu'en 1ère ou à la fin du premier trimestre de terminale. Il n'aura évidement qu'un caractère d'information. Il permettra à chaque élève de mieux connaître ses capacités, ses talents et la voie la plus appropriée pour lui.



Ai-je donc tant d'années sur mes épaules pour que cette mesure-là m'ait été appliquée quand j'ai fait ma scolarité (en plus drastique encore, puisqu'il y avait un entretien en cinquième : c'était avant le collège unique...) ? Faut-il faire de tout le passé table rase (seulement une partie serait parfois bien...) ? Tout ça pour ça ?

Dans le domaine de l'insertion professionnelle, une autre proposition :

- Enfin, mettre en place un semestre ou une année de césure entre la licence et le master. Cela permettrait aux étudiants de partir à l'étranger, d'effectuer un stage en entreprises ou de s'engager dans un projet associatif. Cette expérience occuperait une place à part entière au sein du cursus universitaire et pourrait ainsi être valorisée auprès des employeurs.

Si on reprend : Licence = 3 ans + Master = 2 ans = 5 ans ; là, on rajoute 0,5 ou 1 an, soit une sortie prévisible à Bac+5,5-6. Faut-il croire que les étudiants veulent encore sortir plus tard de l'université qu'ils ne le font actuellement ? J'ai peine à le croire.

Qu'on ne se méprenne pas : tout n'est pas aussi mauvais. Mais il n'y a rien qui fasse vraiment espérer que la situation s'améliore.