En ces temps dits de sécheresse et de canicule, les canards locaux remplissent leurs colonnes d'articles de saison. On ne serait pas en été, on pourrait dire que c'est celle des marronniers.

Ouvrant donc mon quotidien local favori du jour, j'y trouve, comme de bien entendu, un papier à propos des réserves en eau de la métropole régionale, à quelques encablures de mon tas de gravats personnel. J'y apprends que la réserve en eau s'élève à onze millions de mètres-cubes, ce qui représente, en gros, dix mois de consommation de la dite métropole et alentours. Bon, ce n'est pas encore maintenant qu'on crèvera de soif, il faudra attendre le (joli) mois de mai 2006. Continuant ma lecture, j'apprends que quatre-vingt quinze pour cent de cette eau est récupérée par le réseau d'assainissement. Donc, si j'ai bien compris, il n'y a que cinq pour cent (soit cinq cent cinquante mille mètres cubes soit cinq cent cinquante millions, une goutte d'eau en somme) qui s'évaporent dans la nature. Bien, me dis-je, la situation n'est pas si désespérée que ça (quoique...).

En conclusion, l'article annonce que la métropole régionale a... trop d'eau. Oui, oui, vous avez bien lu : il y a trop d'eau dans les réserves ! Qu'à cela ne tienne, on va l'écouler par d'autres circuits que ceux de la distribution classique aux particuliers. Et donc, on va organiser « des ventes en gros. Un filon à exploiter pour compenser le tassement de la consommation dû principalement aux campagnes de sensibilisation. Aujourd'hui, la ville étudie les demandes qui émanent de l'ouest du département et incite les usagers à ouvrir plus souvent leur robinet. »

Alors, je fais quoi, moi ? Je laisse couler l'eau et je sauve de la faillite l'organisme local qui la gère mais je gaspille (et collatéralement, je mets en péril les fournisseurs d'eau en bouteille) ? Ou je n'utilise que l'eau dont j'ai précisément et exactement besoin mais je fragilise l'économie locale ?

En vérité, je ne vais rien changer à mes habitudes parce que mon eau, c'est moi qui la pompe, moi qui l'assainis en entrée et en sortie, moi qui la recycle.

Vous avez dit écologie ou économie ?

Commentaires :

  • 18/7/05 23:07 Anonyme carabosse a dit...

Euh... tu fais comment, déjà, pour la pomper, l'assainir en entrée et en sortie, et la recycler ? C'est une vraie question, hein !

  • 18/7/05 23:11 deuzeffe a dit...

Bin, j'ai ma source perso., ma pompe, ma station de filtrage (avant consommation), ma station d'épuration après utilisation et les circuits qui vont avec. C'est plutôt artisanal, mais ça fonctionne bien, et les analyses bactério. et chimiques sont au poil. Voili, voilou.

  • 18/7/05 23:10 Anonyme R1 a dit...

t'as des liens "officiels" pour cette politique d'inciter au gaspillage ?



  • 18/7/05 23:13 deuzeffe a dit...

À R&, pas de liens pour l’instant, juste la copie de l'article dans la presse régionale (de ce matin), mais je compte bien essayer de chercher (à défaut de trouver...).