Wictorius contre le Canard Déchaîné, saison 1 Wictorius est un agent secret international, qui vit dans un Brazil particulièrement futuriste. Dans la première saison de ses aventures, il a pour mission de lutter contre ce qu'il croit être un individu, qui casse le weby à grands coups de fausses nouvelles destinées à terroriser l'humanité. À bord d'un village volant, mode de transport lent mais pittoresque, il se rend en Europe, en Suisse plus précisément, où le Canard Déchaîné — le fameux terroriste — est censé résider. Il découvre une Suisse éternellement aristo., se fait capturer comme un bleu, se perd en France, rétive à tout progrès technologique, finit par rentrer chez lui, n'ayant pas accompli sa mission et se réfugie finalement dans le cocon accueillant où il a passé sa jeunesse.

Le style n'est pas transcendant, la narration souvent poussive. C'est probablement une satire — à la OSS 117 ? — des James Bond et autres John le Carré, une critique acerbe des intégristes technophiles et des conservateurs inébranlables, avec de très nombreuses références, dans les noms des personnages ou des lieux, à la littérature SFFF et à Internet, et quelques réflexions philosophiques individuelles.

Malgré ce cocktail, j'ai été désappointée par la série — je n'ai relevé aucune citation digne d'être remarquée — déçue par le manque de profondeur de traitement des sujets sérieux, par l'humour et l'ironie censées constituer le genre de l'histoire — probablement parce que je suis insensible à ce type d'humour-là. L'histoire ne m'a pas transportée ni fait rêver : elle ne laissera pas un souvenir inoubliable dans la liste des œuvres qui m'ont marquée.